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Procès No Tav : La cours de cassation annule le jugement pour « terrorisme »

PROCES NO TAV

La cours de Cassation annule le jugement pour « terrorisme »

Le 16 mars – traduit depuis notav.info et informa-azione.info

Nous apprenons dans la nuit que la cours de Cassation de Rome a annulé le jugement du tribunal de la liberté de Turin quant aux accusations de terrorisme contre Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo, enfermés depuis le 9 décembre dernier.

La légitimité des article 280 et 280 bis (attentat avec finalité de terrorisme et attentat terroriste avec engins meurtiers et explosifs) est rejettée, alors que le « 270 sexies » et les autres accusations dont sont accusés les quatre No Tav, n’ont pas été contestés par ce jugement.

Cette annulation implique que le tribunal de la liberté de Turin devra réviser les mesures préventives ordonnées, mais n’a pas de conséquences directes sur les accusations que les juges continueront à utiliser pendant le procès du 22 mai.

Au milieu de la tristesse et de la stérilité des salles des palais de justice, cette petite nouvelle représente partout un premier vacillement du côté de l’accusation et signale les failles du théorème orchestré par le duo Rinaudo-Padalino (les deux juges d’instruction contre les No Tav) sous l’égide du retraité Caselli.

En marge, on apprend aussi que le chauffeur du juge Rinaudo, qui en avril s’était plaint d’une agression effectuée par trois encapuchonnés armés de couteaux, aurait tout inventé. Aussitôt la blague, démasquée par d’évidentes incohérences dans la reconstruction proposée par le chauffeur, a été utilisée pour victimiser la magistrature de Turin et ses domestiques, pointant du doigt les anarchistes. On se demande si cette mise en scène ne mine pas toute crédibilité à celui qui avait saisis l’occasion pour jouer le héros menacé, toujours prêt à se sacrifier.

Annulé par la cours de cassation, le jugement du tribunal de la liberté du 9 janvier dernier relatif aux art. 280 et 280 bis. Il n’existe pas, pour la cassation, d’attentat avec finalité de terrorisme et d’attentat terroriste avec engins meurtiers et explosifs. La balle retourne désormais entre les mains du tribunal de la liberté qui, tenant compte du verdict du Palazzaccio, devra se prononcer de nouveau sur la légitimité des mesures préventives d’enfermement de Claudio, Chiara, Mattia et Niccolo. Le jugement d’aujourd’hui, c’est bien de s’en souvenir, n’aura pas d’effet direct sur le procès, dans lequel les camarades continueront d’être accusés avec les mêmes articles 280 et 280 bis, ainsi que d’autres délits ; même si évidemment de grandes crevasses viennent de s’ouvrir dans les accusations requises par le parquet de Turin.

Le « cas Turin »

L’extrême exagération des juges qui ont basé toute l’accusation de terrorisme vole en morceau lorsque la jugement est donné loin des murs de Turin.

Il existe un « cas Turin ». Depuis 13 ans, la cassation annule les fantaisies du parquet :

  • 2001 : la cassation annule les jugements de Turin qui condamnaient Edo, Sole et Baleno pour association subversive.

  • 2012 : la cassation annule l’ordonnance du tribunal d’appel de Turin qui a tenu enfermés pendant des mois deux No Tav accusés de résistence et de violence sur officier ministériel.

  • 2014 : la cassation annule l’ordonnance du tribunal d’appel de Turin qui avait confirmé l’accusation de terrorisme contre 4 No Tav, les tenant enfermés pendant 6 mois.

Toutes des mesures requises par le parquet de Turin, aujourd’hui comme il y a 13 ans, et toutes ponctuellement démenties par la cassation de Rome.

Toutes des requisitions qui semblaient et semblent démesurées, disproportionnées, absurdes, grossies, sans besoin d’être justifiées.

Il serait temps de prendre acte de l’anomalie en cours dans le parquet de Turin et dans l’équipe de juges qui aujourd’hui, après le dossier sur les étranges amitiés du juge Rinaudo, la blague de l’agression du chauffeur et le jugement de cette nuit, a définitivement perdu toute crédibilité.

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