RASSEMBLEMENT
Jeudi 19 juin – 14h
Palais de justice de Nantes
en soutien au procès de deux personnes inculpées suite
à la manifestation du 22 février
MUSIQUE – BANQUET – FOOT
Les premières arrestations suite au 22 février
Suite à la manifestation de Nantes, les autorités ont réagit en annonçant la mise en place d’une équipe de 30 enquêteurs dont le rôle serait de faire payer « les graves exactions du 22 février ». Une première vague d’arrestations a donc eu lieu fin mars : 9 personnes sont interpellées à leur domicile sur la base de photos. Or, certaines n’y étaient même pas présentes. Suite à ce coup de filet, une personne est condamnée à un an de prison ferme à Carquefou. Une autre des personnes sera jugée le 19 juin.
Deux nouvelles arrestations
Mi-avril, une nouvelle personne est arrêtée à Paris. Suite à un contrôle de police, elle est interpellée et transférée à Nantes. Elle ne déclare rien lors de sa garde-à-vue et refuse la comparution immédiate. Aucun de ses proches n’étant mis au courant, elle se retrouve sans aucune garantie de représentation face au juge. La conséquence est immédiate : un séjour à la prison de Carquefou jusqu’à son procès, le 27 juin, à Nantes. Les chefs d’inculpation retenus sont dégradations et violence contre agent. Mardi 27 mai, une autre personne est interpellée en pleine rue par des policiers en civil. A nouveau, elle est transférée à Nantes au motif de sa participation à la manifestation du 22 février. Elle aussi refuse la comparution immédiate. En attendant la date de son procès, le 19 juin, elle est soumise à un contrôle judiciaire qui lui interdit toute circulation en Loire-Atlantique. A nouveau rien est déclaré en garde-à-vue. Pourtant, les chefs d’inculpations retenus sont dégradations avec circonstances aggravantes, participation à un attroupement armé, refus d’ADN et refus de signalétique. Les enquêtes continuent.
Pourquoi nous serons présents le 19 juin devant le tribunal
Le 22 février est un événement qui appartient aux 50 000 personnes présentes ce jour-là. Nous y avons pris part de diverses manières à la façon dont la lutte contre l’aéroport est menée depuis les premières expulsions. Rester des heures et des heures dans les rues de Nantes, ce jour-là, suffit à nous rendre solidaires. Nous nous sommes battus à Nantes comme nous nous sommes battus à la ZAD. Et aux lendemains du 22 février, la sensation que le projet de l’aéroport s’éloigne a encore grandit. C’est pourquoi, le soutien des personnes inculpées doit être, le 19 et le 27 juin, l’expression du mouvement dans son ensemble. Revenir à Nantes pour les soutenir ne signifie rien d’autre que notre attachement à cette lutte et à son acharnement pour la victoire.
L’appel en pdf : rassemblement_19_juin
Et l’appel lu dans l’émission #19 : appel_du_19_et_27_juin
Par ailleurs, la legal Team de la ZAD a écrit ce communiqué récemment avec quelques conseils pour faire face à l’offensive juridique mené contre le 22 février :
LECTURE DE LA SITUATION, juin 2014
ENQUÊTE EN COURS
Comme on l’a déjà dit et redit ces derniers mois, l’enquête sur la manif du 22 février est toujours en cours. Pas de raison de paniquer, mais il est nécessaire de prendre quelques précautions et de se préparer à une éventuelle garde-à-vue d’un-e de vos proches.
QUI EST VISÉ- E?
N’importe qui peut être la cible d’arrestation: pour l’instant ils ont interpellé des gens qui étaient à la manif à visage découvert, d’autres cagoulés, et quelqu’un qui n’était même pas à la manif…
Si vous n’habitez pas à votre domicile officiel, il est peut être souhaitable d’y passer relever votre courrier pour savoir si vous avez reçu une convocation. Quand les flics n’arrivent pas à joindre quelqu’un qu’ils veulent arrêter à son domicile, il est très probable quils rentrent les coordonnées de la personne dans le Fichier des Personnes Recherchées. Ce qui implique qu’au prochain contrôle (routier, par exemple), ils embarqueront la personne pour l’interroger, voire pour la faire passer en garde-à-vue et probablement en procès express en “comparution immédiate” un ou deux jours après (ce qui laisse très peu de temps pour préparer la défensedans le cas où la personne accepte dêtre jugée ce jour là).
RAPPEL DE CONSEILS
Les conseils publiés suite à la vague darrestations de fin mars sont toujours dactualité : prenez le temps de litre attentivement cet article: http://zad.nadir.org/spip.php?article2350
On aimerait attirer ton attention sur la question des photos soit-disant incriminant Les flics peuvent vous dire qu’ils ont des photos de toi, que ça sert à rien de nier les faits, ils ont les preuves… Ça peut être complètement faux; ce n’est qu’un de leur nombreux stratagèmes pour te faire parler, voire avouer des faits que tu n’as même pas commis dans l’espoir d’être relâché-e (ce qui est en vrai à l’opposé de la réalité!).
Ils peuvent aussi te montrer effectivement des photos de quelqu’un-e et te dire que c’est toi. Ayez en tête qu’en droit pénal (c’est-à-dire le jour du procès) une photo ne peut être considérée comme preuve que si la personne se reconnaît elle- même sur la photo.
On ne se lassera jamais de répéter que la garde-à-vue nest quune occasion pour les flics de remplir le dossier “à charge” (c’est-à-dire pour te coincer face à la justice).
Tout ce qu’ils veulent c’est te faire avouer des faits, ou te faire parler sur d’autres choses qui paraissent anodines, mais qu’ils s’arrangeront pour tourner contre toi ou contre d’autres.
D’ailleurs les dernières personnes passées en procès pour la manif du 22 février ont été condamnées pincipalement sur base de leurs déclarations au commissariat.
Un très bon texte qui explique pourquoi il vaut mieux garder le silence lors d’audition est consultable là-dessus: http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/GAV.pdf
Fin mars c’était Nantes qui était visée par les arrestations ; depuis, les enquêteurs semblent se tourner vers d’autres villes. Dans ces cas, les personnes interpellées sont transférées à Nantes, où elles risquent de ne pas connaître d’avocat à contacter en cas dêtre retenue au commissariat.
Faites donc tourner dans vos réseaux des noms d’avocats à contacter en cas de garde-à-vue.
Puis essayez d’en retenir un ou deux : http://zad.nadir.org/spip.php?article2472
PROCHAINES DATES DE PROCÈS
Deux dates de procès liés à la manif du 22 vont suivre ce mois-ci:
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Le 19 juin : une personne qui avait été arrêtée à la fin de la manif + une autre personne arrêtée à Rennes le 27 mai dernier et sous contrôle judiciaire depuis.
-
Le 27 juin : Greg, arrêté à Paris mi-mai.
D’AUTRES INTERPELLATIONS ISOLÉES?
Il est possible que d’autres personnes aient été interpellées dans le cadre de cette enquête sans que grand monde soit au courant. Les flics essaient d’isoler les gens face à la justice.
Si toi ou un-e de tes proches êtes convoqué-e, on te conseille de le rendre public et/ou de contacter la “legal team” de la zad qui centralise ce genre dinfos et qui peut t’apporter du soutien et te mettre en lien avec dautres personnes concernées.
→ Numéro de la legal team: 06.75.30.95.45
INFOS PRATIQUES POUR SOUTENIR LES PERSONNES INCARCÉRÉES
Engué, incarcéré à Carquefou le 1er avril 2014 pour une peine de 1 an.
Pour lui écrire des lettres:
Delanous Enguerrand
Ecrou 59694
Quartier Maison dArrêt de Nantes
BP 71636
44316 Nantes cedex 3
Pour suivre ses nouvelles: http://nantes.indymedia.org/groups/comité-de-soutien-à-enguerrand
Vous pouvez envoyer vos dons à ladresse suivante (chèques à l’ordre de “Les amis dEngué”) :
Comité de soutien à Enguerrand
Chez Maxi Liotard
15 rue Mathurin Brissonneau
44100 Nantes